En Bretagne, traditionnellement, la galette on l’aime « bien faite, avec du beurre dedans » ! Alors quand l’offre peine à faire face à la forte demande mondiale et que le cours du beurre s’envole, les biscuiteries bretonnes font grise mine face à la montée fulgurante des prix.
Le beurre sale les factures des biscuiteries
Elles font la fierté de la région : les galettes de Pont-Aven Traou Mad (groupe Loc Maria), la Trinitaine ou encore la Biscuiterie des Iles à Belle-Isle-en-Terre. Pourtant, ces-dernières souffrent de la pénurie de beurre industriel dont découle une forte hausse de prix. En effet, la note des fabricants de biscuits s’en ressent, puisque que le beurre représente pour ces entreprises le quart des ingrédients.
Les causes de la flambée des prix
Différentes raisons sont pointées du doigt :
- Le réchauffement climatique. Il aurait un impact sur le taux de graisse du lait des vaches.
- La crise laitière européenne. La conséquence a été une production inconstante de lait et une baisse importante de la collecte, qui ont influé sur le marché et provoqué une augmentation du cours du beurre de 45,5 %.
- La forte demande mondiale. Elle résulte de la tendance à un retour aux graisses animales. Effectivement, les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des huiles végétales comme l’huile de palme et choisissent de nouveau leur bon vieux beurre. Un changement auquel les producteurs laitiers ne s’attendaient pas, eux qui depuis plusieurs années faisaient face à des discours vantant entre autre la margarine au détriment du beurre et ne savaient plus quoi faire de la crème provenant de leur lait. Ils avaient donc pour beaucoup fait le choix de vaches avec une production de lait moins gras.
Avec une demande en constante augmentation et une offre qui peine à la satisfaire, mettre du beurre dans ses épinards n’a jamais paru si compliqué.
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